▷ Kahlahan est fils de deux Robes mages très respectés à AnkNor, et fait donc partie d'une grande famille qui a pour lui de grands projets.
▷ Sa mère enseigne à l'école des Aspirants. Le métier de son père est au choix, tant que cela est compatible avec une position sociale élevée.
▷ Il a une sœur qu'il apprécie beaucoup, qu'il adore (c'est un scénarii à venir, plus ou moins prochainement).
▷ Logiquement, et vu qu'il n'est pas particulièrement dans une position de contestation, il paraîtrait normal qu'il souhaite revêtir la robe des Mages lors de la cérémonie de la Lune Chaude, étant un élève curieux, sérieux et avec un tant soit peu d'ambition ; mais le choix vous est laissé, ce n'est pas obligatoire (les surprises, c'est toujours mieux 8D).
▷ C'est un jeune homme qui n'a jamais vécu dans le besoin, et qui a toujours eu ce qu'il voulait, du fait de sa naissance. Pour autant, il ne se considère pas supérieur aux autres et n'a pas acquis un sentiment de puissance ou d'ambition démesurés. Il n'est pas contre l'arrivée des Glauques à Anknor, bien qu'il ne trouve pas cela naturel ; mais il est encore moins pour les Pacificateurs. Il juge leurs actes inhumains, et aimeraient plus que tout que les massacres cessent. S'il pouvait y avoir encore davantage d'égalité entre les Perles et les Cendres, il trouverait aussi cela mieux ; même s'il conçoit qu'il faut que la différence reste marquée pour que le système fonctionne.
C'est un Aspirant plein de fougue, qui croque la vie à pleine dents et sourit continuellement, allant jusqu'à en agacer certains, parfois. Pour autant, il n'est pas vraiment naïf ; si sa joie n'est pas une façade, car il considère réellement la vie comme une expérience extraordinaire, il a conscience de ne pas vivre dans un monde parfait et ne se laisse pas marcher sur les pieds en s’effaçant devant quiconque. Il connaît juste la place qu'il occupe, et ne demande ni plus ni moins. Entouré de nombreux amis, il est de ces personnes qui ont une aura, un charisme qui attire. Bien qu'il ne soit pas tant séducteur ou dévergondé, il plaisante toujours et aime voir les gens sourire, que ce soit grâce à lui ou non. Il n'est pas bête, et sait se montrer sérieux quand il le faut, rangeant l'habit du parfait ami au placard, pour endosser celui d'élève studieux et de fils attentionné. Il n'a pas de vrai but dans la vie, et si cela l'inquiète parfois, il n'y pense que rarement ; tant qu'il restera lui-même, et qu'il sera prêt à tout donner pour réaliser ses envies, il sait qu'il arrivera à faire quelque chose, quoi que ce soit.

▷ Les deux Aspirants se sont connus il y a 3 ans, dans la même école que celles qu'ils fréquentent toujours. La mère de Kahlahan enseignait déjà, et ils avaient tous les deux suivis le même cours de la robe Mage. Chez lui, le jeune homme avait par la suite entendu parler de la jeune fille, par la bouche-même de sa mère, qui n'hésitait pas à faire des remarques positives sur les élèves qu'elle appréciait. Par le moins du monde gêné de dévoiler cela, il était par la suite allait voir la jeune fille, qu'il connaissait de vue, et lui avait rapporté les paroles de sa mère. Tout d'abord assez distante, elle avait fini par sourire et l'avait remercié, tandis qu'ils se rendaient tous les deux au cours suivant. Kahlahan apprit par la suite que la jeune fille n'était pas sans être inconnue à l'école, mais qu'elle était aussi réputée pour son caractère assez... spécial. Toujours en quête de nouveauté, le jeune homme avait décidé de cerner la personnalité de la jeune fille, qu'il avait trouvé assez sympathique la première fois qu'il lui avait parlé. Ainsi, de fils en aiguilles, ils avaient passé de plus en plus de temps ensemble, jusqu'à devenir presque inséparables. Indépendants, certes, mais juste toujours ensemble, puisque rien ne les en empêchait. Kahlahan avait appris à apprécier la fille qui se trouvait sous la carapace de froideur, et cette dernière riait toujours des remarques futiles de son ami, qui avait le don d'égayer sa journée et de ne jamais l'embêter pour un détail stupide. Si différents, mais pourtant complémentaires.
Cela faisait deux jours qu'Isalys était alitée, affaiblie par ces saletés de virus qui proliféraient par temps froids et avait vite fait de vous gêner au plus haut point, sans pour autant vous faire vraiment du mal. D'une humeur exécrable, elle avait donc été obligée de rester chez elle, étant dans l'impossibilité de faire plus de dix mètres sans que la tête ne lui tourne et qu'elle voit mille étoiles danser devant ses yeux. Ses parents se relayaient souvent à son chevet, et la seule Cendre de la maison affectée à toutes les tâches ménagères venait la voir régulièrement et lui poser une serviette fraîche sur le front toutes les heures. Le sommeil l'emportait régulièrement, mais elle n'arrivait pas vraiment à dormir, ne se reposant que par petits sommes d'une dizaines de minutes, ce qui eut vite fait de l'épuiser. En fin d'après-midi, le deuxième jour, elle fut enfin autorisée à recevoir des visites, et ce fut donc sans surprise que Kal se présenta chez elle, pour prendre de ses nouvelles, mais également lui apporter les cours qu'elle avait manqué.
Il est sans dire que la jeune fille était épuisée, au bord de la crise de nerfs, et encore plus irritable que d'habitude, ce qui la rendait presque aussi dangereuse qu'un fang défendant son territoire. Pourtant, Kal, après avoir scruté son visage pour vérifier qu'elle était vivante et le resterait, se détendit et n'eut aucune problème à plaisanter, même en sachant pertinemment que ce n'était pas le meilleur moment pour ça. « Louper les cours pour une petite fièvre, vraiment, ça ne te ressemble pas... » dit-il, un mince sourire au coin des lèvres. Elle savait très bien qu'il la provoquait et ne cherchait qu'à ce qu'elle réponde et l'envoie balader, mais elle ne put s'empêcher de courir derrière la carotte, trop fatiguée pour réfléchir et avoir ne serait-ce que l'envie de sourire. « Je crains que tu ne sois pas vraiment utile, si c'est pour me dire ça. Alors n'hésite pas, tu connais la sortie, si la vue de ma maladie t'insupporte et t'amène des critiques. » Elle n'avait absolument aucune envie d'être méchante, et était rarement aussi dure avec lui, mais sa voix chevrotante et si froide trahissait toute l'ampleur de la fièvre qui ne cessait de croître et de lui pomper son énergie. Elle ne supportait pas n'avoir aucun contrôle sur quelque chose, fut-ce son corps et juste pour quelques jours ; elle détestait juste ne pas être en possession de tous ses moyens. Le jeune Aspirant la fixa quelques secondes, tandis que son sourire s’effaçait. Il avait eu ce qu'il voulait, mais cela ne changeait rien au vide qu'il éprouvait en profondeur. La fille qui se trouvait devant lui, cette fille, était si triste, si fade, si superficielle qu'elle en arrivait même à lui pomper sa gaieté, à le départir de lui-même. Parce qu'il l'aimait. Et savait que lorsqu'elle était elle-même, qu'elle laissait tomber la barrière qu'elle s'était construite autour d'elle-même, elle pouvait être une personne incroyable. Unique.
La voir s'apitoyer sur son sort, qui certes n'était pas agréable mais dont elle aurait pu s’accommoder le temps que cela p tasse, le rendait triste. Il était accro à sa triste, à sa partie brisée qui faisait qu'elle était elle, et pas une autre. Mais à chaque fois qu'il faisait face à cette fêlure, il ne pouvait s'empêcher d'être triste pour elle. Si seulement elle savait la joie qu'elle pouvait procurer à son entourage, la jeune fille merveilleuse qu'elle était capable d'être, en dehors de ses calculs teintés d'ambition démesurés, si seulement...
Affichant un sourire faux devant sa tristesse, comme il détestait le faire, il déposa les feuilles qu'il lui avait apporté près d'elle, puis se détourna et s'engouffra dans la salle de bain. Un instant après, il revint avec une serviette humide dans les mains, et sans un mot, entreprit de remplacer celle qui couvrait le front brûlant de la jeune fille. Elle ne disait rien, murée dans un profond silence, et se contentait de regarder le mur en face d'elle, émotionnellement vide. Puis il la regarda un instant et s'apprêta à sortir de sa chambre, se retournant brusquement. « A demain, Eléa. » Alors qu'il s'éloignait et qu'elle entendit une porte se refermer, elle se recroquevilla sur elle-même. Eléa, le diminutif de son second prénom, que presque personne ne connaissait. Si elle n'appréciait pas qu'on l'appelle ainsi, il trouvait quant à lui ce prénom très beau, et le fait qu'il l'ait utilisé à cet instant avait donc une certaine signification. Les yeux clos, elle sanglota soudainement et une larme roula sur sa joue rougie.