▷ sa couleur préférée est le bleu ▷ essaye toujours de cacher ses faiblesses, elle ne supporte pas de se sentir faible ▷ monte très bien a cheval, et adore ça, elle possède une jument grise nommée Stelmarya ▷ ses parents auraient toujours voulu la pousser vers la robe de gouvernant ou magistrat, mais elle n'a jamais voulu ▷ porte toujours un bracelet doré orné d'une pierre bleue, cadeau de sa grand-mère ▷ n'a strictement rien contre les quartz ▷ aime flaner dans le quartier cendre ▷ alors que ses parents voyaient en elle une petite perle bien élevée, son oncle l'a toujours encouragée à suivre ses envies ▷ il lui a appris à tirer à l'arc et manier le poignard ▷ une véritable furie se cache sous son visage angélique ▷ .

▷ prénom/pseudo : ophélie, alias JEKYLL&HYDE. ▷ âge : dix-neuf ans. ▷ t'habites où ? ici & ailleurs. ▷ comment as-tu découvert le forum ? le hasard fait bien des choses . ▷ ce que tu en penses : c'est le plus beau des plus beaux ! ▷ présence : plus ou moins tous les jours, mis à part durant les périodes de rush scolaire. ▷ un dernier mot ? hakuna matata.

▷ Il faisait encore sombre en cette soirée d'un hiver qui touchait pourtant à sa fin. Une jeune fille courrait dans les ruelles humides, ignorant les odeurs pestilentielles et l'humidité ambiante, elle courrait, comme si sa vie en dépendait. Non, pas sa vie. Sa liberté. Utopie innocente d'une enfant enfermée dans une cage dorée, cherchant simplement à s'échapper. Dix-huit ans et tant de doutes, de rêves brisés. Dix-huit ans, et l'impression de voir son destin s'échapper d'entre ses doigts comme une voute de fumée, fugace et incontrôlable. Soudain l'adolescente se stoppa, essoufflée, perdue. Son regard balaya la rue, devant elle s'étendait une taverne dont l'enseigne de bois écaillée la dominait avec force, plus puissante encore que sa demeure du quartier des perles. Ses yeux parcoururent la foule, se stoppant sur les regards torves des hommes grogis par l'alcool qui l'observaient d'un air patibulaire. Non, carnassier. Un chasseur guettant sa proie. D'un geste fébrile, la jeune perle chercha dans les drapés de sa robe parme une broche, une épingle, n'importe quel objet qui pourrait l'aider à se défendre. Rien. Tandis qu'elle se mit à courir, sentant les pas lourds des hommes derrière elle, le cœur de la jeune Saphyre s'accélérait contre sa poitrine comme un tambour fou, avant de se stopper. Un point de coté lui meurtrissait le ventre tandis qu'elle s’apercevait qu'elle était dans une ruelle sombre, un guets-apens. « Alors ma jolie, on est perdue ? » s'exclama l'un d'eux d'une voix rogue et enrouée par la boisson. « Laissez-moi ! » répondit d'elle d'une voix qu'elle voulait assurée, mais qui se révéla frêle, plaintive, semblable au piaillement d'un oiseau. Pitoyable. Un rire torve suivit cette faible plainte tandis qu'ils s'approchaient, près, trop près, leurs mains avides semblant se réjouir d'avance du contact de la jeune femme. « Je te conseille fortement de la laisser tranquille, Rodrick. » Une voix assurée avait retentit tandis qu'un jeune homme était apparu à l'entrée de la ruelle. A peine plus âgé qu'elle, il devait avoir dix-huit ans, vingt ans tout au plus, mais son aura dégageait quelque chose de plus mature, l'aura de celui qui a vu des choses qu'il n'aurait pas du voir. L'éclat d'une lame tranchante dans sa main éclaira brièvement la ruelle. Un poignard. Tout se passa alors très vite, les hommes se toisèrent, puis surement conscients que leur état serait défavorable en cas de combat, ils tournèrent les talons et s'enfoncèrent dans la ruelle, à la recherche, certainement d'une taverne. Le jeune homme les regarda partir puis s'approcha de Saphyre. « J'aurais pu me débrouiller. » « Je n'en suis pas aussi sur, Perle. Que fais-tu ici ? » « Cela ne te regarde pas, Cendre. » Un léger sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme, amusé par la répartie de la jeune Perle. « Tu dois être celle qu'ils cherchent, des domestiques parcourent le quartier à ta recherche, une perle fugueuse ? Cela fait longtemps que je n'avais pas vu ça .. » « Tu ne me connais pas ! Je t'interdis de me juger. Et toi, je pourrais te poser la même question d'ailleurs, tu n'a pas l'air beaucoup plus âgé que moi, que fais-tu donc dans les rues tout seul ? » Le jeune homme éclata de rire. « Et qui juge l'autre, maintenant ? » répliqua-il avec un sourire en coin. b]« La nuit va tomber, viens, je te ramène à l'un de tes domestiques. »[/b] Tandis qu'ils s'avançaient en silence, Saphyre ne pu s'empêcher de se dire qu'elle ne désirait pas rentrer chez elle, retrouver sa gouvernante, sa famille et leurs règles stupides. Mais avait-elle le choix ? Et qu'avait-il de mieux ? « Si cela n'est pas indiscret, je peux savoir ce qu'il t'amène dans notre beau quartier ? » Saphyre haussa les épaules « Je n'en sais rien, une erreur, je n'aurais pas du faire ça. J'ai agi par .. je en sais pas ce qui m'a poussée à faire ça, mes parents ont raison, j'ai tout ce que je veux la-bas, je n'ai pas à agir comme ça .. Oh excuse moi, je parle trop ». Ils continuèrent leur chemin en silence, jusqu'à arriver à la frontière entre les villes Cendre et Perles. « Je te laisse là, tu sauras rentrer ? » « Je ne suis pas stupide, merci. » « Bien .. si tu as encore besoin de t'échapper de ta prison dorée, Perle, n'hésite pas. La ville Cendre regorge de beauté dont ils ne te parlent surement pas à l'école des aspirants. » Elle se tourna vers lui surprise, avant de sourire. Il l'avait comprise, ce désir de liberté, flamme ardente au fin fond de son coeur. « Je .. merci. Je me nomme Saphyre. » « Farell. On se revoit bientôt j'imagine. » répondit simplement le Cendre avant de partir avec un clin d’œil. Le début d'une histoire.

Quelques années étaient passées. Quatre années. Années durant lesquelles Farell & Saphyre ne cessaient de se revoir durant leurs folles escapades dans la ville Cendre. Chacun apprenant l'un de l'autre. Elle lui apprenait la géographie, l'histoire et la littérature, alors que lui lui montrait les merveilles de ce qu'elle avait juste sous les yeux, sans jamais les voir. Les danseuses de rues et autres ménestrels, les plats épicés des tavernes de la ville et les marchés aux tissus. La Perle et le Cendre, histoire improbable d'une amitié à laquelle personne n'aurait cru. Ils se ressemblaient. Aussi sauvages, aussi impulsifs, aussi fiers l'un que l'autre. Comme au premier jour, leurs discussions allaient et venaient entre piques et confidences, un rituel d'échanges verbaux qui façonnait chaque jour cette indéfectible amitié. Elle aimait s'enfuir, fuir sa vie emprisonnée, ou chaque jour sa famille lui dictait sa conduite. Déjà, Farell l'avait incitée à choisir sa propre voix en l'encourageant à endosser la robe de guérisseur, et non celle de gouvernant comme l'aurait voulu sa famille. C'était à lui qu'elle le devait. Il était son pilier, son échappatoire. Perle et Cendre. Le poids des différences. Alors que l'une est née dans le délicatesse de la soie, l'autre grandi dans la poussière et les rues sombres. Une princesse et un voleur, ou l'union improbable de la chanvre et de la soie. Jamais elle n'aurait cru ça, s'imaginer rire aux cotés d'un jeune cendre, non, improbable et impossible il y a quelques années. Oui, improbable, mais pourtant réel. Et pourtant, le temps passe emportant avec lui l'innocence et les sentiments. Ils étaient proches, comme un frère et une soeur. Unis comme les deux doigts d'une même main. Et pourtant, le temps passe oui, et avec lui la candeur de l'enfance qui s'achève. Les deux amis venaient de se retrouver dans une taverne de la ville cendre, riant en se racontant chaque détail de leurs vies. « Et alors ? » s'exclama avec un sourire en coin le jeune homme « Quelles sont les nouvelles chez la Grande famille Escanor ? Ta mère s'est enfin remise de ta robe ? » « Non pas vraiment. » s'exclama Saphyre en riant. Un rire franc et incontrôlé, sincère. Reflet du bonheur éphémère de vivre vraiment, sans règles et protocole. « Non, mais que veux tu, elle n'a pas le choix pas vrai ? » Elle marqua une légère pause. Un poids sur le coeur, une nouvelle qu'elle n'avait appris que la veille. Comme une laisse à laquelle on l'attachait à nouveau, après des années de liberté. « Mais elle a une nouvelle lubie, stupide vraiment. » Le jeune homme haussa un sourcil, attentif. Il avait ressentit le subtil changement dans la voix de son amie. Elle ne riait plus, c'était plus profond. « Elle désire me fiancer à un gouvernant, un pacificateur en plus. Stupide, non ? » Farell resta un moment silencieux. Elle était son amie, non. Plus que ça. Bien plus que ça. Au fur et à mesure que les mots résonnaient dans son esprit, elle avait l'impression de la perdre. A jamais. Non, il ne voulait pas de ça. Mais il ne pouvait lui avouer, trop fier. Et puis, avait-il le choix après tout ? Son regard se posa sur une jeune serveuse, une fille qui le courtisait depuis déjà longtemps. « Tu devrais y aller, dit-il simplement. J'ai à faire avec la jolie serveuse que tu vois là. » déclara-il d'un ton sec, froid. Une lame en plein cœur à chaque mot, chaque syllabe. Saphyre ouvrit la bouche pour répondre, mais rien en sortit. C'est tout ? Sa seule réaction, ça ?. Son cœur battit soudainement la chamade. « Elle n'est pas si jolie. » répondit t-elle simplement. La jeune homme haussa un sourcil en tournant à nouveau un regard vers elle. « Tu es jalouse ? » Saphyre se mordit les lèvres, à peine quelques secondes, imperceptibles, elle hésita, ce n'était pas tout à fait faux. « Non, bien sur que non. Je suis fiancée après tout. » Provocations, encore et toujours. Bien plus facile que de s'avouer la vérité. Déchirure.