▷ Le sourire en coin accompagné d'un clin d'oeil c'est son petit secret infaillible pour faire craquer la gente féminine. ▷ Il aimait influencer les femmes qu'il séduisait pour qu'elles lui fassent des confidences sur l'oreiller. ▷ Ce n'est pas le genre d'homme fidèle, il aime les conquêtes mais depuis sa rencontre avec Ilyana il ne désire plus qu'elle. ▷ Il croit secrètement au grand amour, certain que ses proches lui riraient au nez s'ils l'apprenaient. Il pense d'ailleurs l'avoir dénichée dans les Perles, la magnifique petite Eliorn serait son âme soeur d'après lui. ▷ Il a un fort esprit de persuasion usant de tous les arguments inimaginables pour imposer sa loi. ▷ Il possède un sens aigu de l'observation et de l'orientation, il connait les ruelles de la ville Cendre comme sa poche. ▷ Il a l'habitude que l'on remarque sa présence lorsqu'il débarque dans une pièce. ▷ Il est absolument incapable de faire deux choses en même temps. ▷ Secrètement, enfoui très profondément dans sa conscience, il espère un jour se réconcilier avec ses parents. Mais il n'arrive pas à se l'avouer et à l'assumer. ▷ Son diction préféré 'c'est quand on veut, on peut'.

― Solhàal, aujourd'hui est un grand jour. Je vais t'apprendre la vie. Tu es prêt ? Je levais des yeux admiratifs vers lui ; il était grand et impressionnant, les gamins des rues n'osaient pas soutenir son regard mais je n'étais pas n'importe lequel de ces gamins. Un sourire en coin se dessina sur mes lèvres et je hochai la tête. Ce fut le signal, j'avais pu remarquer qu'il avait déjà choisi sa proie -ou plutôt la mienne- quelques minutes plus tôt. Je le suivis d'une démarche nonchalante essayant de paraître le plus innocent possible, ce qui n'était guère une tâche aisée : la foule s'écartait sur notre passage, mon compagnon étant imposant et très sûr de lui. Il dégageait une aura spéciale. De temps à autre des regards se tournaient vers nous, et je finis par distinguer la victime qu'il m'avait choisie. C'était une jeune fille, belle, qui ne paraissait pas avoir remarqué notre présence derrière elle. Elle devait penser que nous faisions partis du monde des bisounours car sa bourse rebondie et bien mise en évidence pendait à sa ceinture. Mes yeux ne la lâchaient plus du regard, j'étais comme fasciné me demandant que pourrais-je bien acheter après avoir dérobé autant d'argent. Mais pas si vite, je ne devais pas vendre la peau de l'ourse avant de l'avoir tuée. Mon « tuteur » me pressa l'épaule m'indiquant que c'était le moment où jamais d'agir. Depuis plusieurs semaines il m'instruisait, il m'avait pris sous son aile et m'apprenait « la vie » comme il l'appelait. Il m'apprenait tout simplement à me débrouiller par moi-même dans ce monde de brutes où l'argent était la clef. Je me mis à courir et lui aussi derrière moi, simulant une chamaillerie d'enfants, enfants que nous n'étions plus ayant été livrés à nous mêmes dans la ville Cendre, le temps des doudous et peluches était révolu. Il criait derrière moi, faisait semblant de vouloir m'attraper pour se venger d'une chose ou d'une autre. Notre mise en scène était parfaite, si bien qu'arrivé à la hauteur de la jeune femme ma main passa naturellement décrocher sa jolie bourse de cuir. Je m'en emparai, serrant le cordon qui servait à ce que l'argent ne s'échappe pas, et courai encore plus vite. Je savais que la fille ne s'en était pas rendue compte, elle n'avait même pas discerné ne serait-ce qu'un frôlement au niveau de sa taille. Elle apprendrait plus tard qu'elle ne devait accorder sa confiance à personne, et surtout se méfier de pauvres gamins des rues crasseux aux minois d'ange. J'avais réussi mon coup, mon premier vol s'était passé sans encombre. Je courais encore un peu et tournai dans le coin d'une ruelle, mon tuteur sur les talons. Il me félicita d'une grande claque dans le dos et je lui reversai une petite partie de mon butin. Après tout c'était grâce à lui, à ses conseils et ses astuces que je venais de triompher. ― Une belle carrière t'attend, gamin.

Cela faisait précisément sept ans je n'avais pas revu mes parents. Sept ans je je vivais seul, enchaînant conquêtes sur conquêtes, petits flirts sans lendemain teintés légèrement d'alcool lorsque j'en avais les sous. En sept ans bien des choses s'étaient passées. J'avais grandi, pas seulement physiquement, mais dans ma tête aussi ; je n'étais plus le même gars. J'étais plus mature, d'un tempérament plus calme et en deux ans j'avais pu prendre du recul par rapport à la dispute qui avait éclatée entre mon père et moi. Ma mère n'avait été qu'une figurante, témoin de la scène et c'était justement ce que je lui avais reprochée. Elle n'avait pas pris ma défense, voilà pourquoi je lui en voulais autant qu'à mon père. Il était retombé dans l'acool, dépensant sans retenue le maigre salaire qu'il gagnait en faisant d'honnêtes boulots. Un soir j'avais décidé d'ouvrir ma grande gueule pour une fois. Ça ne pouvait plus durer, il devait penser à nous, sa famille. Ma petite soeur avait été très vite envoyée dans sa chambre pour qu'elle n'ait pas à entendre ce moment de vérité, elle n'avait que trois ans de moi que moi et je tenais à lui épargner cela. Seulement pauvre gamin de seize ans que j'étais, je n'avais pas capté que ce soir-là mon père était particulièrement éméché et il semblait que les affaires ne s'étaient pas déroulées comme il l'escomptait dans la journée. Alors pour oublier que sa vie ressemblait à celle d'un mendiant qui peuplait les rues de la ville Cendre, il avait bu de tout son soûl jusqu'à en oublier le prénom de ma mère, qu'il aimait pourtant tendrement. J'avais réagi impulsivement, trop hors de moi de le voir arriver complètement bourré un soir de plus. Je lui avais dit ses quatre vérités, balançant avec colère des choses qui ne faisaient pas plaisir. J'avais tourné un regard désespéré vers ma mère, cherchant son soutien car je pensais que l'union ferait la force, à deux nous pourrions le ramener à la raison mais je me trompais. Elle m'a fait signe de me taire, et c'est ce geste qui m'a poussé à continuer de parler, de hurler les choses que j'avais sur le coeur et que je retenais depuis trop longtemps. Il était l'homme de la famille, nous comptions sur lui et il avait failli à son rôle. À partir de ce moment-là tout s'est passé très vite, je me rappelle simplement être parti en claquant violemment la porte et m'être enfui dans la rue en courant, vite, toujours plus rapidement, voulant mettre le plus de distance entre eux et moi. Oui parce que c'était comme ça désormais. Il y avait eux. Et il y avait moi. Je ne pouvais plus revenir en arrière, m'excuser auprès de papa maman, ma fierté et mon orgueil m'en empêchaient. La seule personne qui allait réellement me manquer et que je regrettais de laisser, c'était l'enfant de douze ans qui, je le supposais, n'avait pu fermer l'oeil de la nuit au fond de son petit lit à couvertures roses.

Je les ai revus un jour, je me baladais tranquillement de ruelles en ruelles, le regard furtif louchant sur les poches des passants, cherchant un petit bien à dérober qui pourrait améliorer rien qu'un peu mon maigre confort personnel. Nous nous sommes croisés, nos regards aussi, une lumière a semblé s'allumer dans le regard de ma mère tandis que mon père m'a balayé des yeux et à détourné la tête. Il paraissait sobre, ses yeux étaient encerclés de cernes mais il n'était pas imbibé d'alcool comme la dernière fois que je l'avais vu. Ma mère semblait vouloir me héler, peut-être me serrer dans ses bras, et d'ailleurs elle l'aurait fait si elle n'avait pas été en présence de mon père. Elle avait toujours été dans son ombre, elle faisait ce qu'il lui disait, disait ce qu'il disait, approuvait ce qu'il déclarait. Sa personnalité ne s'exprimait jamais lorsqu'elle était à ses côtés, et pourtant bien qu'il l'empêche d'être elle même, elle l'aimait profondément.

« Ilyana. Je pense, je sais que le destin fera que nous serons réunis un jour, je ne sais pas quand, je ne sais pas où, je ne sais pas après quelles épreuves nous aurons traversées, ensembles, main dans la main quoiqu'il advienne, il me reste juste une certitude ; nous sommes fait pour être ensemble. Toujours. » Non, non, non et non. Ça n'allait pas. Mes sentiments étaient tellement limpides pour elle, je savais exactement ce que je voulais dire dans mon esprit, jusqu'à que j'essaie de coller des mots sur ce que j'éprouvais pour sa douce personne. Je n'avais pas l'âme d'un poète. Je n'avais pas le talent d'assembler les mots pour créer de doux sonnets à en pâmer les demoiselles. Je parlais avec le coeur. C'était pour cette raison que dans ma tête tout était confus et mes phrases bancales. Je récitai au fur et à mesure que les choses me venaient. « Ilyana. Comme j'aime prononcer ton nom. Je suis tellement heureux de t'avoir rencontré. Tout est contre nous, nous ne devrions même jamais nous être rencontrés. Et pourtant je suis heureux de t'être rentré dedans en ce jour d'hiver, sur la place du marché, après avoir volé une pomme. C'est ainsi que notre premier regard échangé ... » Non, vraiment, non. C'était nul. Vraiment, vraiment nul. Je pris une grande inspiration et cette fois-ci, bien décidé, me lançai. « Dis moi, Ilyana. Crois-tu au grand Amour avec un a majuscule ? Penses-tu que chaque personne, ici présente sur cette planète, possède une Âme Soeur et finira, au terme de son existence, à ses côtés ? J'ai beaucoup réfléchi sur la question récemment. Et je crois l'avoir rencontrée. Mon âme soeur. Celle qui m'était destinée depuis le début. Je crois l'avoir rencontrée au détour du marché, l'avoir accidentellement bousculée et, en grand gentleman que je suis m'être piteusement excusé juste avant d'avoir été subjugué par tant de beauté. Je ne croyais pas au coup de foudre. Avant de t'avoir rencontrée. Tout nous oppose, et pourtant nous savons avec certitude que rien ni personne ne pourra nous séparer. Je n'ai pas peur de Nathanaël, tu le sais. Et c'est par respect pour toi que je ne cherche pas à détruire ton mariage de moi-même, je préfère te laisser gérer. Un Cendre et une demoiselle de la Haute ahah. Qui l'aurait cru ? Malgré que je sois de nature plutôt patiente, je n'attendrai pas non plus indéfiniment et cette relation secrète bien qu'elle soit excitante ne me comblera pas éternellement. Je t'aime, Ilyana. Tellement. Comme je n'ai jamais aimé personne. Tu es mon présent et mon futur. Tu es mon tout. Tu es le pourquoi de mon existence et c'est pourquoi, je me battrai jusqu'au bout pour t'avoir. » J'ouvris les yeux. C'était bon, je l'avais. Voilà. J'avais réussi à poser des mots sur ce que je ressentais au plus profondément de moi. J'avais parlé avec le coeur et j’espérais que cela ressortirait aussi bien que je me l'imaginais, lorsque je prononcerai ces paroles devant la belle.

▷ prénom/pseudo : appelle moi comme tu veux ▷ âge : j'ai 99 ans ▷ t'habites où ? france ▷ comment as-tu découvert le forum ? via bazzart ▷ ce que tu en penses : étant fan de PBoterro, ce forum ne pouvait que me plaire Et je rêvais depuis un petit moment de plonger dans le monde des Âmes Croisées après une fin si brutale. ▷ présence : Tous les jours ▷ un dernier mot ? c'est partiii mon kiikii (ok ça fait quatre mots /pan/)