« Point n’est besoin d’élever la voix quand on a raison. »
▷ siffle lorsqu’il est heureux. ▷ souhaite une bonne journée à tous ceux qu’il croise. ▷ arrive toujours avec quelques minutes de retard. ▷ râle et est toujours pressé à cause de ça. ▷ se pince le nez pour réfléchir. ▷ relève tous les défis qu’on lui propose. ▷ se sent coupable du malheur des autres. ▷ se lève et se couche en priant Kaïa. ▷ fait un vœu à chaque fois que quelqu’un éternue. ▷ craques ses doigts lorsqu’il se met au travail.
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THIS IS THE START TO A NEW BEGINNING
ON MY KNEES PRAYING FOR MERCY.
Une nouvelle perle fit son apparition en ce monde le 11 Février 207, et bien qu’on ne lui ait pas demandé son avis, on lui donna pour nom Jasson Aldúin Parlevent junior. Fils d’un prêtre et d’une perle de lignée sans prétention, c’est avec une modestie toute relative à leur rang que lui est enseignée la bienséance, la politesse et la divine croyance pour Kaïa dès son plus jeune âge. Il existait un avenir pour lui avant même qu’il envisage et appréhende cette notion, et c’est avec cette crédulité représentative de l’enfance qu’il suivit ses précepteurs sur les chemins dans lesquels ils l’entraînaient ; de l’ignorance vers la foi.
Sa vie paraissait alors à un océan sans vague, fait de prières et de connaissance.
CONFESSION PREMIERE : « Toi qui est tout, toi qui sait et voit, dit moi quels sont requêtes que t’adresse mon père, montre moi quels sont les maux qui troublent sont âme. Laisse moi lui offrir mon aide, lui apporter lumière pour qu’il trouve son chemin dans la pénombre. »
Il est des souffrances qui ne guérissent jamais, des douleurs qui vous saisissent pour ne plus jamais vous quitter. Victime de la haine qui sévit à AnkNor, victime d’agressions et d’intimidations à répétition, puis enfin victime de sa propre folie, c’est en clamant un peu trop haut son appartenance au Pacificateurs que Jasson A. Parlevent sénior quitte ce monde en l’an 223.
Comprenant que toute sa dévotion, tout son cœur ne peuvent venir en aide à toutes les âmes perdues, et voyant que l’amour qu’il porte à tous ses semblables – cendres et quartz compris – sont source de menaces à l’encontre de sa famille, c’est tiraillé par l’échec et la peur que son esprit se retire peu à peu, laissant une haine raciale nimbée de folie diriger ses actes. Poussé par des hommes mal intentionnés, se considérant trahi par Kaïa, le prêtre se convertit partisan des Pacificateurs, sans pourtant être des leurs. Pion sur un échiquier de violence, c’est la mort qui l’attend au bout du couloir.
CONFESSION SECONDE : « D’aucuns disent que le nom nous prédestine, qu’on ne peut balayer l’héritage qui nous est laissé par nos ancêtres ; que c’est ainsi que nous sommes insérés dans une société, quelle qu’elle soit. Quoi de plus insensé que de refuser de voir l’évolution de la place d’un individu au sein d’un groupe ? Quoi de plus ridicule que de croire que nous sommes marionnettes, et que tout est fatalité ?
Déesse, s’il me faut trouver une raison de vivre, que celle-ci soit la mienne : vivre pour démontrer qu’il existe une volonté dans nos cœurs jurilans, vivre pour affirmer
ma volonté et la transmettre au miens. »
I TRUST IN YOU FOR WHOLE LIFE TO LIVE, AND AIR TO BREATH.
« L’âme de votre âme, c’est la foi. » ST AUGUSTINLe décès de son père clos et entame un chapitre de son histoire. Jasson, humilié par les dernières années de son géniteur (bien qu’honorant pour sa part la mémoire du prêtre qu’il fut), s’abandonne au culte de la déesse pour se réfugier, ne pas avoir à subir le mépris d’autrui. Bien que jeune, il comprend peu à peu l’hypocrisie dans laquelle vivent les prêtres jurilans, eux qui sont au service du peuple tout en les regardant de haut, perles parmi les cendres. C’est avec courage qu’il se fait la promesse d’apporter changement, d’apporter réconciliation au travers de Kaïa. Lui qui désire ne vivre que pour elle, n’être l’homme que d’une seule femme, il se fait le plus dévoué des confesseurs. Pour apporter honneur et fierté à son nom, il devient paix et bonté. Très rapidement, il est cible de reproches au sein des robes ; sa compassion pour les cendres semble trop réelle, sa pitié trop grande pour être comédie. Se pourrait-il qu’il aime vraiment ces inférieurs ? C’est avec un mental d’acier et une détermination à toute épreuve qu’il répond à ses détracteurs.
CONFESSION TROISIEME : « Kaïa, Ô Kaïa… Tu es seul et unique atout, et pourtant mon arme la plus précieuse. Moi qui te sers depuis tant d’années déjà, ne m’abandonne pas. Offre-moi un peu de ta sagesse pour ouvrir leurs cœurs et en extirper tout le mal qui y réside. Avec toi à mes côtés, je promets de ne pas faiblir, de ne pas abandonner.
Ne m’abandonne pas.»
Les années passent, sans que Jasson ne faiblisse. Pourtant, l’étau se resserre peu à peu autour de lui. Il arrive parfois que le doute s’immisce en lui, que la peur s’infiltre pour chatouiller sa volonté. Jusqu’à aujourd’hui, son amour pour Kaïa est un rempart contre l’hypocrisie des jurilans. Mais, assaillie de toutes parts, la forteresse de sa foi ne finira-t-elle pas par s’effondrer un jour ?