▷ nom : kahlahan est issu d'une grande famille de mages, les rivoir, qui imposent autant de respect que de sympathie auprès du peuple d'AnKnor ▷ prénom(s) : kahlahan "kahl" ciarán ▷ âge : il a dix-sept ans, mais ne dit-on pas que l'âge n'est qu'un nombre et que la maturité est un choix ? ▷ date et lieu de naissance : kahl est né à AnKnor, le dix octobre deux-cent trente-et-un ▷ classe sociale : ciarán est un perle, il vient donc d'un milieu social élevé ▷ emploi : kahlahan, fils de deux robes, influencé par ses parents, n'est autre qu'un aspirant ▷ orientation sexuelle : hétérosexuel ▷ situation familiale : célibataire ▷ traits de caractère : altruiste ▪ rêveur ▪ bienveillant ▪ drôle ▪ curieux ▪ extraverti ▪ assidu ▪ optimiste ▪ ambitieux ▪ responsable ▪ patient ▪ sociable ▪ honnête ▪ observateur ▪ impulsif ▪ têtu ▪ sarcastique ▪ naïf ▪ maladroit ▪ orgueilleux ▪ rancunier ▪ émotif ▪ jaloux ▪ désorganisé ▷ groupe : perle ▷ avatar : logan lerman ▷ crédits : MIND

Kahlahan Ciarán Rivoir est né avec une cuillère d’argent dans la bouche et il n’a jamais vécu dans le besoin, ainsi préservé des soucis pécuniaires qui touchent le peuple. Cependant, il ne profite pas de sa caste sociale, car s’il n’a jamais manqué de rien, il a reçu une éducation exemplaire. Il a été élevé de telle sorte qu’il a toujours eu beaucoup de respect pour l’être humain, qu’il soit riche ou pauvre, peu importe ses origines et ses ambitions. Il ressent toutefois à l’égard des Pacificateurs un dégoût déconcertant et trouve leurs méthodes particulièrement révoltantes… En idéaliste, il suppose même que s’il en avait le pouvoir, il s’arrangerait pour rétablir la paix et égaliser les peuples, dans les limites du raisonnable, bien sûr. Enfin, bref… Il ne faut pas croire tout ce que l’on raconte au sujet de l’enfant roi. Surtout en ce qui le concerne. En effet, durant son enfance, Kahl n’a pas toujours vu le moindre de ses caprices exécutés ! Au contraire, grâce à ses parents, qui tenaient à lui faire comprendre qu’il ne commandait pas, il a su trouver la place qui lui appartenait au sein de la famille : celle de l’enfant. Son enfance, en somme parfaitement normale, il l’a vécu avec ses parents et sa sœur jumelle, Laëlys, dans l’une des grandes villas de l’avenue des douze fleurs, dans le quartier résidentielle de la ville Perle. En temps qu’aspirant, Kahlahan accorde beaucoup d’importance à sa réussite scolaire, à l’instar de ses parents, qui ont toujours été très fier de ses résultats. Cependant, ses géniteurs, bien qu’heureux, ne sont pas aussi satisfaits de ses excellentes notes qu’ils l’affirment, et ont toujours demandé plus d’efforts de leur fils. Sans pour autant transmettre le message clairement, ils lui ont d’ailleurs fait comprendre depuis longtemps ce qu’ils attendaient de lui. Trop jeune, trop craintif ou trop réserve, il n’a jusqu’alors pas eu le courage d’affirmer ses envies et il s’est donc écarté de ses parents, changeant radicalement de comportement en leur présence.

KAHLAHAN - « J’espère que tu te moques de moi, Laëlys ? »

La jeune femme s’amusa à feindre la surprise, dévisageant son frère, l’air faussement choquée. Elle agissait fréquemment ainsi, ce qui avait souvent le don de l’irriter, sans qu’il sache vraiment pourquoi. Il marmonna quelques mots incompréhensibles, se massant les tempes, tentant de rassembler ses pensées en se forçant au calme. Il était si pacifiste d’ordinaire, céder à la colère n’était pas dans ses habitudes. Qui plus est, en présence de sa sœur, se laisser aller à ses émotions était tout, sauf une bonne idée. Elle le comprenait mieux que n’importe qui, parfois même mieux qu’Isalys, mais cette complicité qui dépassait le simple lien du sang était à double tranchant.

KAHLAHAN - « Je refuse de croire pareilles sottises. On sait tous les deux que ce crétin ne t'arrive même pas à la cheville et tu ne lui accordes ton attention que dans l’espoir de m’énerver. »

L’expression de son visage changea à une vitesse affolante, passant de l’étonnement à l’indignation. Ce fut pourtant de courte durée, l’adolescente ne tardant pas à lui lancer une pique acerbe, dont elle avait le secret, au visage, avant de lui décocher son plus beau sourire. Il fronça les sourcils, se sentant rougir, à sa plus grande surprise. Il ne parvenait pas à se décider : rougissait-il de colère ou de honte ? Bien qu’il y soit habitué, depuis tant d’années de vie commune, qu’elle lui manque de respect était parfois humiliant, encore plus en public… Parfois, elle le faisait même sans raison valable. Oh, bien sûr, elle était sa sœur. C’était le propre des sœurs que de taquiner leurs frères et il le comprenait, mais il n’aimait pas toujours tout en elle.

KAHLAHAN - « Hors de question que tu le revoies. J'y veillerais personnellement ! Après tout, et que tu le veuilles ou non, je suis ton frère. »

Une moue agacée déforma le visage de l’adolescent, qui se permit de foudroyer la jeune femme du regard. Elle battit des paupières, guère émue par ses mimiques et il soupira, abandonnant le confort du fauteuil à bascule pour faire les cent pas. Sa sœur était charismatique et possédait un véritable don : le mener par le bout du nez ! En temps que frère, il avait toutes les peines du monde à ne pas céder face à ses exigences. Il était cependant conscient des sentiments de Laëlys à l’égard de sa meilleure amie. Sa jumelle, qui se rendait malade de jalousie, détestait Isalys… A son plus grand désespoir. Malheureusement, son amie n’était pas seul à faire les frais de sa jalousie démesurée, toutes celles qui osaient l’approcher la subissaient. Pour se consoler, il lui suffisait de repenser aux grimaces des garçons qu’il avait éconduit à la place de sa sœur, plus ou moins véhément. Il n’avait pas encore décidé s’il l’imitait pour se venger, ou parce qu’il ressentait le besoin constant de la protéger… Elle ouvrit la bouche, protestant, comme d’habitude. Il fit brusquement volte-face, coupant court à la conversation en la foudroyant du regard, lançant à l'attention de sa sœur « Je t'interdis d'approcher ce type » avant de claquer la porte dans son dos. Il avança comme un automate, traverse la villa sans s’arrêter, ni échanger quelques mots avec son père dans les couloirs, qui devina sans mal les raisons de sa pâleur et atteint finalement le jardin. Il se laissa lourdement tomber près du vieux chêne et soupira, les paupières closes. Il ignorait pourquoi, mais il trouvait toujours le réconfort sous les branches de cet arbre. Peut-être était-ce dû au fait qu’il s’était maintes fois amusé sous ses feuilles, avec sa sœur et ses amis, lorsqu’il était enfant ? Il sourit, songeant à son enfance, tranquille en comparaison des dernières années.

Il rouvrit les yeux, pinçant brièvement les lèvres, soucieux et incapable de le dissimuler. Il n'aimait pas se disputer avec sa sœur. Elle était la seule, dans sa famille, à avoir réellement confiance en lui et en ses capacités. Tous les autres en doutaient. Lys redoublait d’ingéniosité quand il s’agissait de le faire sortir de ses gonds, comme si elle trouvait amusant de le mettre hors de lui. Par chance, cet incident serait probablement oublié dans la journée, mais pour l’heure, les agissements de sa sœur l’affectaient beaucoup. Il était malheureusement trop méfiant pour prendre le risque de parler librement de ses sentiments avec Laëlys. D'ailleurs, la franchise n'était pas le maître mot quand il discutait avec la plupart des filles. Les choses avaient empirées, et bien que n'étant pas particulièrement timide, à présent, il avait parfois quelques difficultés à ne pas bégayer en présence d'adolescentes un peu trop souriantes. Étrangement, Isalys et son sourire radieux lui vinrent tout de suite à l'esprit... Il l'avait connu quelques années plus tôt, grâce à sa mère, qui faisait sans cesse l'éloge de ses élèves préférés. Kahl n'avait pas hésité une seule seconde à l'aborder, attiré par sa gentillesse apparente. Depuis toujours, il avait l'étrange capacité de comprendre facilement les gens qui l'entouraient, et Eléa n'en réchappait pas, aussi secrète et mystérieuse soit-elle : il avait appris à la connaître, s'était intéressé à ses problèmes et avait découvert un être surprenant, doux, juste et drôle. Il baissa les yeux sur ses mains, posant ses iris azurées sur la pièce de monnaie qui ne le quittait jamais, convaincu au plus profond de son être qu'il était la seule personne à avoir réellement compris Isalys. Cette réflexion lui arracha un sourire et son poing se referma sur la petite pièce.