LES ÂMES CROISÉES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal

Partagez
 

 Shades of memories ☩ Edwan

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

membre du mois
Toralin Ravengar
Toralin Ravengar
MESSAGES : 74
INSCRIT(E) LE : 25/05/2012
AVATAR : Jason Momoa
CRÉDITS : La p'tite peste
ÂGE : 30 ans

Shades of memories ☩ Edwan Empty
MessageSujet: Shades of memories ☩ Edwan   Shades of memories ☩ Edwan EmptyMar 29 Mai - 1:39

Shades of memories ☩ Edwan Ongiara17 Shades of memories ☩ Edwan 13407464 Shades of memories ☩ Edwan Ongiara12 Shades of memories ☩ Edwan 01
Memory, all alone in the moonlight
I can smile at the old days.
Life was beautiful then, I remember
The time I knew what happiness is
Let the memory live again
Une brume lourde avait envahi les rues de la ville Cendre, donnant au monde des vivants la sensation de se déplacer au milieu d’une procession de spectres, encapés de linceuls ternes. Une bruine froide détrempait les fourrures, glaçant jusqu’aux os les habitants, et les marchands, contraints de travailler à l’extérieure. La place du marché s’était vidée rapidement, à l’arrivée de ces fantômes moites, et qui léchaient les murs paresseusement, mais Tori avait besoin de nourriture. Pour lui, mais aussi pour Nysil, et la famille qui la logeait. Peut-être pour d’autres aussi, éventuellement. Le froid ne le dérangeait pas vraiment, ou en tout cas beaucoup moins que la sensation de ne pas y voir à plus de quelques mètres. Pas étonnant que les Cendres et les Quartz aient déserté les étals. Les colporteurs, les chasseurs qui vendaient leurs venaisons, et les marchands de fruits semblaient aux aguets, plus encore qu’à l’ordinaire, leurs regards dissimulés sous des capuches rappeuses, attendant que la déesse se montre plus clémente. Les marchands d’épices avaient couvert leurs marchandises, bâchant de peaux leurs présentoirs pour les préserver de l’humidité. Quelques courageux négociants encapuchonnés, hélaient encore au hasard dans le brouillard, en espérant qu’un client égaré ne les trouve. Toralin se repérait plus à l’habitude qu’à la vue, fendant la brume au rythme de ses immenses foulées. Même lui devait passer presque inaperçu au milieu des nuages opalins. Il dépassa l’étal d’un Camelot, dont les bijoux et les breloques de verre, laqués par l’humidité paraissaient luire dans le brouillard. Des bijoux, ici, c’était presque un pied de nez à la pauvreté latente, et le regard brun de Tori s’accrocha à peine une seconde à leurs scintillements irréels, avant qu’il ne poursuive sa route sur quelques mètres, touchant au but.

L’échange ne dura pas plus de quelques minutes. Toralin se montrait taciturne aujourd’hui, pour des raisons qui échappaient à bien des considérations, et parce que c’était aussi un peu dans sa nature. Mais pour échanger monnaie sonnante contre quelques vivres, il n’y avait pas besoin de palabrer, et le faciès anguleux, farouchement sévère du grand Quartz, suffisait généralement à faire avancer rapidement toute négociations. Le marchand enveloppait une miche de pain bis dans un lambeau de tissu relativement propre, lorsqu’une voix, toute proche, parvint aux oreilles du colosse. Il n’était pas le seul à rôder dans la brume, et par habitude, tous ses sens furent aussitôt aux aguets. Il tourna les yeux, accrochant ses prunelles couleur d’écorce à une silhouette, penchée sur l’étal du vendeur de verroterie devant lequel il était passé quelques instants auparavant. Torin glissa le paquet du marchand dans une sacoche sans forme mais solide, rabattant par-dessus, le repli tanné qui protégerais les aliments.

Le colosse rebroussa chemin, la marche plus lente qu’à l’arrivée. Par réflexe, il jeta un œil sur l’inconnu qui dépensait son argent en bijoux. Pas un Cendre évidemment, le premier regard sur sa peau d’acier en disait déjà long sur son appartenance à la noblesse. Bien des perles d’en haut venaient aider les Cendres, et croiser une armure en ville basse n’était plus si surprenant. Il passa près de lui et aperçu plus nettement son profil. Des cheveux plutôt bruns pour un Jurilan. Le coup d’œil ne s’attarda pas et les deux hommes se croisèrent. Tori allait même accélérer le pas, lorsqu’une impression dérangeante arrêta sa marche. Le profil de l’inconnu venait de réveiller en lui le souvenir de choses qu’il aurait préférées garder au loin. Il se retourna, sourcils froncés par le doute. L’inconnu n’était qu’une silhouette vague, à quelques mètres de lui. Toralin retourna en direction de l’étal, préférant éviter de passer par quatre chemins. Il s’arrêta près l’armure, laissant au silence quelques secondes d’avance. « Qui êtes-vous ? » Diplomatie zéro, et Toralin eut l’impression d’entendre le rire de Nysil, moquant ses manières, pour le moins abruptes. Il ramena la sacoche correctement sur son épaule large, couverte par les fourrures sombres qui s’étaient gorgées d’eau. « Excusez moi...» Mieux. Un peu. « J'ai l'impression de vous avoir déjà vu. » Peut-être qu'un nom déclencherait un souvenir, ou effacerait simplement ce pressentiment dérangeant. Ses yeux se plissèrent sur le profil de l’homme, alors que persistait l'impression. Toralin fronça les sourcils, le poing serré autour de la lanière tendue de la sacoche. Le grand Quartz avait une idée assez claire de la façon dont ceux de son espèce étaient vus par la noblesse Jurilane, la plupart du temps, mais il avait pris l’habitude de ne jamais bâtir son avis sur ce genre de préjugés. Et puis, cette fois, c’était un peu différent. Quoi qu’en pense l’Armure, Toralin devrait tirer ça au clair.
Revenir en haut Aller en bas

robe
Edwan N. Beothon
Edwan N. Beothon
MESSAGES : 48
INSCRIT(E) LE : 23/05/2012
AVATAR : Jamie Dorman
CRÉDITS : Everdeen la super douée
ÂGE : trente ans

Shades of memories ☩ Edwan Empty
MessageSujet: Re: Shades of memories ☩ Edwan   Shades of memories ☩ Edwan EmptyMar 29 Mai - 9:30

Shades of memories ☩ Edwan Ongiara17 Shades of memories ☩ Edwan 13407464 Shades of memories ☩ Edwan Ongiara12 Shades of memories ☩ Edwan 01
Memory, all alone in the moonlight
I can smile at the old days.
Life was beautiful then, I remember
The time I knew what happiness is
Let the memory live again
Aujourd’hui, tu étais descendu dans la ville Cendre comme cela pouvait t’arriver si souvent. Toutefois, ta visite n’était pas que pour une simple rigolade. Comme tu le faisais souvent depuis quelques temps, tu te rendis dans l’une de ses maisons de joie. Oh, tu n’étais pas le seul Perle à venir en un tel lieu mais tu étais surement le premier à t’y rendre pour des raisons aussi honorables. La demoiselle a qui tu rendais visite était toujours la même et si tu passais plus d’une heure avec elle, jamais tu n’avais uni ton corps au sien. Non, tout ce que tu faisais c’était lui parler, encore et toujours. Ton but était de la convaincre qu’elle devait arrêter ce métier que tu pouvais lui offrir une vie meilleure que tout cela était possible et qu’elle ne devait pas croire que toute sa vie se résumerait à cela. Malheureusement, elle était aussi - voir plus - têtue que toi et toutes tes remarques n’avaient servi à rien. Elle ne changeait pas d’avis car elle ne voulait pas t’être redevable. Tu essayais à chaque fois de lui expliquer qu’elle ne le serait nullement, que tu voulais juste l’aider parce que tu avais connu sa mère, parce qu’elle avait été pour toi ce qui se rapprochait le plus d’une mère. Alors, tu passais une heure à essayer de la convaincre mais jamais au grand jamais tu n’y arrivais. Tu ne perdais toutefois pas espoir et comme à chaque fois, tu lui annonças que tu reviendrais, toute ta vie s’il le faut pour elle, pour cette amie que tu avais perdu, pour cette femme que tu veux sauver toujours et encore. Bien que tu ne te montrais nullement discret dans la sortie de ce lieux, tu te demandais bien ce qu’en penserais Aelwen. Aucun doute que sans aucune explication elle ne serait guère très ravie mais elle n’avait pas à le savoir. Tu ne désirais nullement lui expliquer que tu venais ici pour sauver quelqu’un. Tu craignais qu’elle te trouve étrange, qu’elle se mette à croire que tu pouvais apprécier quelqu’un d’autre qu’elle. Qui plus est, tu n’étais pas certain que les relations Cendres/Perles soit quelque chose qu’elle comprenne ou apprécie. Tu te doutais toutefois que connaissant sa gentillesse, elle ne devait pas être l’une de ces personnes croyant que le sang pouvait tout faire. Le pire, c’est que même persuadé de cela, tu ne lui avais jamais avoué ton terrible secret, tu préférais mourir que le faire un jour. Sortant de l’endroit, tu remarquas qu’un épais brouillard venait d’apparaitre. Cela ne te dérangeais pas vraiment, tu avais appris de tes expéditions, tu devais juste te montrer un peu plus prudent. Après quelques minutes de marches, tu t’aperçus que peu de monde se promenait dehors ce qui ne t’étais pas très dérangeant. Comme tu connaissais assez bien la ville, tu savais exactement où te rendre pour ce que tu désirais acheter. Arrivant près de quelques échoppes, tu trouvas rapidement celle qui t’intéressait. Un marchand de bijoux où tu aimais te rendre, surtout enfant. C’est ici que tu avais acheté de nombreux bijoux et celui dont tu allais te porter acquéreur avait une grande valeur pour toi. Il serait un présent pour ton amie, pour cette demoiselle farouche qui refusait de t’obéir. Peut-être qu’elle l’accepterait, qu’elle pourrait le vendre et arrêter ce boulot infâme pour un jour ou deux. Elle pouvait tout aussi bien le garder, c’était un présent, à une époque il n’était pas rare que tu lui en apportes à elle ou bien à sa mère. Parce que tu les avais aimés parce que tu les avais considérées comme des membres de ta famille et que cela ne changerait jamais. Tu te souviendrais à jamais de l’enterrement de Nève, tu avais passé une journée seul, chez toi, repensant à tous vos bons moments. Tu passas quelques minutes, en silence regardant les différentes pièces avant de prendre ta décision. « Je vais prendre cette dernière. » Tu n’avais pas demandé le prix, les bijoux ici n’avaient jamais été au-dessus de tes moyens et tu prenais plaisir à aider un commerçant. Tu pris le présent et le rangea immédiatement dans ta besace en peaux de fang. Tu les avais tués de tes propres mains et c’est surement ce qui le rendait unique. Tu t’apprêtais à partir plus loin quand, non loin de toi, tu aperçus quelqu’un qui te regardait. Tu n’aimais pas cela, tu mis d’ailleurs ta mains sur ton épée au cas où tu devrais la sortir. L’inconnu s’approcha de toi et ce qui te dérangea le plus ce n’était pas sa présence mais plutôt son appartenance. Il était un Glauque, une personne infâme avec laquelle tu ne voulais en aucun cas être vu. « Qui êtes-vous ? » Tes yeux s’écarquillèrent. Pourquoi te posait-il une telle question. Il ne te connaissait pas, toi non plus et cela ne changerait jamais. Pourquoi t’interpeler de la sorte. Tu allais lui sortir une remarque des plus désagréables quand il reprit la parole ce qui n’était pas vraiment pour te plaire. « Excusez-moi... J'ai l'impression de vous avoir déjà vu.» Tu laissas échapper un éclat de rire moqueur au possible. Toi, connaitre une personne de son espèce c’était tout simplement impossible. Jamais tu n’aurais fait ami, ami avec quelqu’un de la sorte, tu les hais et cela ne changera jamais. « Toi, me connaitre Glauque ? C’est impossible. Je ne traine jamais avec des gens de ton espèce. Alors maintenant tire-toi de mon passage avant que je laisse une de mes amies te montrer comment je traites les tiens. » Tu les haïssais, tous, jusqu’au dernier, parce que tu étais comme eux, parce que tu n’arrivais pas à accepter l’une de tes origines, d’être comme eux…
Revenir en haut Aller en bas

membre du mois
Toralin Ravengar
Toralin Ravengar
MESSAGES : 74
INSCRIT(E) LE : 25/05/2012
AVATAR : Jason Momoa
CRÉDITS : La p'tite peste
ÂGE : 30 ans

Shades of memories ☩ Edwan Empty
MessageSujet: Re: Shades of memories ☩ Edwan   Shades of memories ☩ Edwan EmptyMar 29 Mai - 21:42

Au premier regard, Toralin vit que l’Armure n’était pas de ceux qui toléraient la présence des siens à AnkNor. Il faisait partie de cette noblesse qui les voyait encore comme des animaux, des chevaucheurs de démons et qu’en savait-il encore. Avec ce premier regard, l’atmosphère devint immédiatement glaciale entre les deux hommes. L’expression de Tori se composait d’aplomb et de fierté, la bouche pincée en un rictus qui n’exprimait que sa pleine conscience du fait que l’autre avait déjà jugé et condamné son peuple sans appel. Pourtant l’impression tenace qui préoccupait le Quartz ne refluait pas, et au contraire, lorsque l’inconnu se redressa pour lui faire face, elle ne se fit que plus présente encore. L’éclat de rire froissa l’orgueil du colosse dont les sourcils se froncèrent, ajoutant à la rudesse de ses traits, une esquisse de mépris pour un homme avec aussi peu de jugement. Pourtant ce visage, aussi bouffi de prétention et de préjugés continuait de faire affleurer les souvenirs, comme des ombres éphémères. Toralin aurait voulu les fixer, se rappeler réellement, mais chaque image qui lui revenait se voyait balayée aussitôt par les remarques désagréables de son vis-à-vis.

Le terme glauque avait rapidement passé les lèvres de l’Armure, creusant le fossé entre les deux hommes qui se faisaient face. Non seulement il n’appréciait pas les siens, mais en plus il les insultait ouvertement. Lui, le connaître ? Jamais. Il ne frayait pas avec les gens de son espèce. Les prunelles brunes du grand Quartz se posèrent sur la tignasse brune de l’homme à la peau d’acier, un coin de sourire ironique se dessinant sur son visage dur. « Impossible ? Les Perles ne sont pas plutôt blonds d’ordinaire ? » Aucune compassion dans la voix pour le xénophobe en armure qui avait d’ores et déjà commencé à le menacer. Comment il traitait les siens, Tori aurait irrationnellement aimé voir ça, quand bien même était-il au courant des talents des Armures. « Protection, sens de l’honneur, c’est des choses qui te parlent ou il faut que je t’apprenne ton crédo ? » Jusqu’à maintenant, il n’avait jamais vu quelqu’un qui dépendait de la couronne agresser gratuitement un citoyen, mais par habitude, il ne sortait jamais désarmé. Sous les couches de fourrure, une dague, au dos l’épée. Toutes les armes qu’il portait étaient de mauvaise qualité, hormis cette épée, qu’il tenait de chez lui, comme une relique des siens, presque un mauvais souvenir. Objectivement, contre une Armure, Tori savait parfaitement qu’il n’avait pas une chance, mais ça n’avait jamais été une raison pour baisser les yeux, trop de fierté, surtout devant quelqu’un qu’il dépassait de presque une tête, malgré une taille supérieure à la moyenne. Sa main libre s'était posée sur le manche de la dague, mais par principe, il ne portait que rarement le premier coup. Toralin inspira profondément, cherchant sur ce visage antipathique les traits qui l’avaient détourné de sa route. De fait l’Armure sans nom ressemblait… A son père. Quelque chose dans les yeux, des mimiques lorsqu’il parlait, malgré les mots haineux qui sortait de sa bouche.

Quel était son nom déjà ? Des mots comme aventurier, comme érudit, comme artiste, revenaient à l’esprit du colosse, et un prénom. « Numa… » Qu’il avait pensé à haute voix, mais n’avait pas prononcé pour l’homme qui l’avait qualifié de glauque, parce que l’idée même que ce type haineux fasse partie de sa famille était bien trop ridicule. Numa avait été son frère, et l’aventurier, celui de son père. Celui qu’ils avaient fêté pendant des années ne pouvait pas être cet Armure à l’esprit obtus. Il fit un pas en arrière. C’était hors de question, malgré la ressemblance, cet homme ne serait jamais son frère. Un sourire presque mauvais apparu à ses lèvres tandis que son poing se serrait sur la lanière solide de son sac. « Laisse-tomber, j’ai du te confondre avec un autre semi-Quartz. » Ça c’était une provocation directe. « La forêt est grande… Et les nuits sont froides. » et une seconde, insinuant que bien des Jurilans qui voyageaient savaient profiter de l’hospitalité de ceux qu’ils appelaient "les Glauques".
Revenir en haut Aller en bas

robe
Edwan N. Beothon
Edwan N. Beothon
MESSAGES : 48
INSCRIT(E) LE : 23/05/2012
AVATAR : Jamie Dorman
CRÉDITS : Everdeen la super douée
ÂGE : trente ans

Shades of memories ☩ Edwan Empty
MessageSujet: Re: Shades of memories ☩ Edwan   Shades of memories ☩ Edwan EmptyVen 1 Juin - 19:16

Shades of memories ☩ Edwan Ongiara17 Shades of memories ☩ Edwan 13407464 Shades of memories ☩ Edwan Ongiara12 Shades of memories ☩ Edwan 01
Memory, all alone in the moonlight
I can smile at the old days.
Life was beautiful then, I remember
The time I knew what happiness is
Let the memory live again
Tu avais envie de vomir, cela t’arrivait dès que tu étais en contact avec l’un d’entre eux. Tu ne les appréciais pas et cela ne changerait jamais, ils n’étaient pas des êtres humains mais des monstres. A cause d’eux tu en étais un et cela condamnait à jamais leur race à tes yeux. Tu l’avais d’ailleurs bien fait comprendre au colosse puisque tu te riais de lui. Oui, il n’allait avoir que ton dédain. Premièrement parce qu’il pensait te connaitre et ensuite parce que tu ne pourrais jamais les aimer, c’était ainsi, ta vie serait toujours faite de la sorte. Tes propos furent blessants au possible, tu désirais que ça se passe ainsi et tu pensais d’ailleurs qu’il allait s’en aller en courant. Ce ne fut toutefois pas le cas et tu ne comprenais pas pourquoi. En effet, qu’est-ce qui pouvait le pousser à rester ? Tu ne le connaissais pas et tu ne voulais pas apprendre à le connaitre, cela devait-être suffisant non ? Il ne semblait pas, pas pour lui. Gardant une expression froide sur ton visage, tu attendais patiemment qu’il te laisse partir au qu’au moins il t’explique ce qu’il attendait de toi. Tu savais bien que s’il ne te laissait pas bien passé ta patience atteindrait certaine limite et cela ne serait nullement bon pour lui, il ne savait juste pas encore à quel point. « Impossible ? Les Perles ne sont pas plutôt blonds d’ordinaire ? » Une phrase et tu avais déjà envie de lui sauter dessus. Depuis ton enfance, tu avais rencontré peu de bruns. C’était assez rare pour une perle mais pas impossible, surtout lorsqu’on n’était pas à 100% perle. C’était ton cas et tu n’aimais nullement ce qu’il était en train d’insinuer. Tu n’allais pas te laisser faire. « La majorité pas toute la population seulement pour le savoir il faudrait que tu sois doué d’un minimum d’intelligence. » Tu t’attaquais à lui pour te sentir mieux pour ne pas penser qu’au fond, ton sang devait avoir la même couleur que lui, que tu étais un être répugnant tout comme lui, que tu étais moitié Quartz. Non, tu ne voulais pas y penser, cela était beaucoup trop douloureux et puis, il n’avait pas besoin de le savoir. . « Protection, sens de l’honneur, c’est des choses qui te parlent ou il faut que je t’apprenne ton crédo ? » Tu lui fis ton plus beau sourire pour qu’il comprenne que tu te moquais totalement de sa sécurité et que cela ne changerait jamais. Il connaissait vraiment mal les armures mais cela ne t’étonnait guère, il était trop rustre pour comprendre une organisation aussi complexe que celle qui était tienne. « Une Armure est un électron libre, il n’obéit à personne et personne ne l’oblige à rien. Quant à mon sens de l’honneur, il ne regarde que moi mais sache que je protégerais chaque habitant des cités sauf que toi et les tiens n’appartenez pas à ce monde. Vous n’en êtes que de pics assiettes. » Tu n’étais pas des plus agréable et pourtant tu pouvais faire bien pire en comparaison. Tu remarquas immédiatement sa main posé sur une arme et tu ne la lâchais pas des yeux. Etre prudent, tu pourrais le battre à coup sûr mais tuer des gens en pleine rue ne donnais pas une image très belle de toi. « Numa… » Tu te bloquas d’un seul coup, l’étranger n’avait pas prononcé cette parole pour toi mais tu te raidis. Comment connaissait-il ton second prénom ? Celui qui provenait justement de ta mère. Tu étais en train de perdre la raison, tu ne comprenais plus rien. Non, ça ne pouvait pas être possible, c’était une erreur. Surement qu’il était monnaie courante d’entendre ce prénom parmi les glauques. C’est ce que tu essayais de te dire pour te rassurer mais cela ne marchait pas vraiment. Tu le regardais droit dans les yeux comme pour te retenir de le tuer. Oui, tu en avais envie, parce que ce prénom avait trop de mauvaises significations pour toi. « Laisse-tomber, j’ai dû te confondre avec un autre semi-Quartz. La forêt est grande… Et les nuits sont froides. » Deux phrases et toute volonté de te montrer encore civilité disparu, emporté par une vague de noirceur sans nom. D’un coup de pied bien placé tu le déstabilisas assez pour qu’il s’effondre au sol. En une seule seconde ton épée fur sortie de son fourreau et directement pointé sur sa gorge. Il te suffisait d’une petite pression pour atteindre la carotide et de ce fait le détruire. Comhghall retenait toutefois ta main comme pour te préserver. Tu agissais par colère et tu n’en avais jamais eu autant en toi qu’à cet instant. « Tu as de la chance que Comhghall soit plus clémente que moi. Ne t’avise plus jamais d’émettre l’idée même que nous pourrions être de la même espèce. Je suis une Perle, pas une créature comme toi. Et oses encore moins faire une remarque sur mon père. Il n’est pas exempt de défauts mais il n’a aimé qu’une femme dans sa vie, les nuits froides, il est à même de les supporter. » Tu t’éloignais légèrement le laissant se relever, tu n’allais pas l’aider, tu ne t’approcherais jamais de ses bêtes. « Qui est Numa ? » Pourquoi venais-tu de le demander ? Tu n’en savais rien mais le mal était fait, tu n’avais plus maintenant qu’à attendre sa réponse. Tu étais toujours méfiant et tu n’avais toujours pas rangé ton arme.
Revenir en haut Aller en bas

membre du mois
Toralin Ravengar
Toralin Ravengar
MESSAGES : 74
INSCRIT(E) LE : 25/05/2012
AVATAR : Jason Momoa
CRÉDITS : La p'tite peste
ÂGE : 30 ans

Shades of memories ☩ Edwan Empty
MessageSujet: Re: Shades of memories ☩ Edwan   Shades of memories ☩ Edwan EmptyLun 4 Juin - 14:11

Les piques concernant la culture et l’intelligence des Quartz allaient souvent bon train dans la bouche de ceux qui ne les connaissaient pas, ou uniquement sous des traits biaisés par l’ignorance, justement : démonistes, maudits, barbares… Les rumeurs et les croyances allaient parfois si loin qu’elles en devenaient ridicules, mais certains perdaient tout sens commun, toute logique, devant leur peur de l’inconnu et des différences. Un peuple lié à la nature, n’était pas un peuple de monstres dénué de conscience ou d’âme, comme beaucoup trop semblaient le penser. La remarque de l’Armure n’avait tirée de Tori qu’une grimace de mépris plus prononcée, donnant plus d’agressivité à son visage qu’il ne pouvait en ressentir réellement, même si ce type lui cisaillait les nerfs. Pourtant l’impression qui restait, latente dans son esprit, qu’il ne pouvait que le connaître, l’irritait un peu plus encore, quant-à son laïus sur l’armure et sa raison d’être, il ne l’écouta qu’à moitié, l’esprit ailleurs, quelque part entre une colère grandissante et les limbes de souvenirs érodés. L’honneur d’un homme ne passait pas par une peau d’acier qui décuplait ses forces et réfléchissait pour lui. L’honneur d’un homme ne se construisait pas sur la mise à l’écart de ceux qui ne lui étaient pas semblables, et en ça, la perle bornée qu’il avait en face de lui était, pour Toralin, dénué de ce qui aurait pu faire de lui un homme.

Avec sa vision étriquée de l’humanité, l’inconnu ne pouvait pas être son frère. Parce que l’érudit, le cartographe, lui, aurait surement parlé à son enfant de celle qui l’avait porté. Et sinon… L’homme que son propre père avait traité comme un frère, aurait trahi les siens, sa famille, et la mémoire de Laeka elle-même, en la dissimulant aux yeux de son propre fils. En prononçant le prénom de Numa, Tori eut un goût amer dans la bouche. La famille prenait un caractère sacré, par éducation, par tradition, et par principes. Mais voir en son vis-à-vis l’image de la seule famille qui lui restait était presque écœurant. Une plaie à l’honneur des Ravengar. C’était évident qu’il ne pouvait pas être lui, alors Torin avait renâclé, agitant une main immense avant de reculer d’un pas, jetant pique sur pique à son interlocuteur sans baisser une seconde le regard. Bien sur qu’il avait du le confondre avec un autre. Il n’était pas Numa, et il ne serait jamais son frère, et même les bravades du grand Quartz, à la face de cette Perle suffisante, visaient en partie à s’en convaincre lui même. Mais il n’en était pas quitte pour autant, brun, plus grand que la moyenne des Jurilans, l’Armure était presque plus proche des Quartz que de ses chers concitoyens. Et quel que soit le fond de vérité dans les provocations de Tori, l’homme qu’il avait devant lui méritait d’être remis à sa place.

Tomber de toute cette hauteur n’était jamais sans douleur, mais cette fois, c’était plutôt sa fierté qu’on lacérait à coup de lame, et celle qui vint se placer près de son cou semblait avoir bien peu d’impacte dans son esprit, face à la chute qui lui avait arraché un grondement de colère. La sacoche de peau avait glissée de son épaule, et ses coudes battu le sol avec une violence lourde, qui lui avait tiré un juron agressif. Comhghall, l’armure se faisait clémente, et Toralin grimaça. « Qu’est-ce qui blesse autant que la vérité ? » Rien, et malgré la position plus qu’incertaine dans laquelle il pouvait se trouver, Toralin eut un soupir cynique. Imputer plus d’honneur à une peau de métal qu’à l’homme qui la portait était d’un grotesque… « L’armure est plus sagace que son maître. » Torin jeta un regard sur le manche de la lame qui touchait à sa gorge, piquant à peine la peau dans un pincement presque intangible. « Mais qu’est-ce que tu serait sans elle ? » à part un homme nu, faible et aux pensées étroites ? Pas grand-chose, et une fois de plus, certainement pas son frère. La voix forte de Tori s’était mêlée à celle de l’inconnu, vindicatives, et qui le mettaient en garde de mentionner une fois de plus son père, qui n’avait jamais aimé qu’une seule femme dans sa vie. Donc, il s’agissait bien de son père...? Torin allait attraper le poignet de l’homme pour le retirer de là avec rudesse, lorsqu’il recula de lui-même.

Après un regard pour la voute floutée par la brume, Toralin se redressa, happant la sacoche d’un mouvement brusque, pour la remettre sur son épaule. Il aurait voulu le frapper, et son orgueil le commandait, mais cet homme avait les traits de son père, et inconsciemment, cette idée le glaçait. L’un de ses coudes était en sang, mais il ne le sentit que lorsque le fluide tiède se mit à goutter au bout de ses doigts. Il baissa le visage sur sa main, avant de l’agiter comme si elle avait été couverte de poussière. A présent, l’autre demandait qui était Numa, et Toralin baissa un regard ombrageux sur son visage, avant de regarder de nouveau sa main, dont le tracé palmaire était gorgé de sang. « Mon frère. » Mais en aucun cas, un homme dépourvu d’honneur. « Mort, comme sa mère. » Et comme tous les autres. Toralin essuya sa paume sur le haut de ses chausses, qui en avaient vu d’autres, avant de saisir la lanière de peau qui passait sur son épaule, pour éviter qu’elle ne glisse une fois de plus. Il se détourna dans un souffle méprisant, goûtant à cette perte de temps amère avec une grimace dégoutée. Il ne regardait même plus l’Armure, lorsqu’il lança, marchant déjà « Si la femme que ton père à aimée était une Quartz, alors il aura souillé à jamais sa mémoire. » En élevant quelqu’un comme lui, avec la haine des siens dans le corps. Et même sans ça, éduquer un enfant dans la haine des autres était une souillure pour tous. Et c’était aussi pour ça que le grand Quartz refusait catégoriquement d’accepter, malgré la ressemblance, que l’inconnu puisse être le fils de Laeka.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

Shades of memories ☩ Edwan Empty
MessageSujet: Re: Shades of memories ☩ Edwan   Shades of memories ☩ Edwan Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Shades of memories ☩ Edwan

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» (edwan) hands all over
» Edwan ๑ Would you lie with me and just forget the world?
» EDWAN ๑ Promis je ne mords pas
» (edwan) le rêve s'évanouit
» (edwan) les danseuses filiformes qui s'évanouissent au vent.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
LES ÂMES CROISÉES :: VILLE CENDRE :: La place du marché-